Baromètre Compétitivité des Entreprises de Taille Intermédiaire françaises

Lundi 12 décembre 2016

Expertises

Amundi, la société de gestion d’actifs du Groupe Crédit Agricole, s’est associée avec le magazine  Option Finance et le  METI (Mouvement des Entreprises de Taille Intermédiaire, ex ASMEP-ETI, syndicat des ETI - Entreprises de Taille Intermédiaire) pour lancer un baromètre consacré à la compétitivité des ETI françaises.

Avec moins de 5.000 ETI, la France compte trois fois moins d’entreprises de taille intermédiaires que l’Allemagne, et deux fois moins que le Royaume-Uni. Néanmoins, elles jouent un rôle structurant dans le tissu productif et sont au cœur des enjeux de compétitivité d’aujourd’hui.

Après le constat de la 1ère étude sortie le 13 octobre 2014 : Des ETI conquérantes mais sceptiques sur la capacité des pouvoirs publics à répondre au défi pressant de la compétitivité, celui de la 5ème en juin dernier  indiquait que les dirigeants d’ETI étaient toujours dynamiques et davantage confiants face au défi pressant de la compétitivité.  Ce dernier constat est confirmé par les résultats de cette 6ème vague.

1. Des dirigeants d’ETI toujours majoritairement positifs dans l’évolution de leur activité à 12 mois 

Si les dirigeants d’ETI françaises restent très majoritairement positifs (91%) sur l’évaluation de la compétitivité de leur entreprise, notons que les plus grosses ETI (chiffre d’affaire supérieur à 200 millions d’euros) sont plus nombreuses à penser que leur compétitivité s’est « un peu dégradée » 

Le taux global de confiance en l’évolution de leur activité à 12 mois, qui avait fortement progressé en juin, se maintient à 91%.

La principale raison perçue de l’amélioration de leur compétitivité reste, chez 77% des dirigeants d’ETI (+3pts vs vague précédente), l’amélioration de leur productivité.

 2. Un environnement juridique et fiscal qui  se stabilise

Si la baisse de la fiscalité des entreprises apparait toujours comme le premier moteur d’amélioration de la compétitivité de l’entreprise pour 89% des dirigeants d’ETI, on note un sentiment de stabilisation du poids global des taxes et impôts .

On retrouve également une stabilité concernant les contrôles fiscaux/Urssaf par rapport à la vague précédente : en effet, toujours 1 ETI sur 2 a le sentiment que ces contrôles sont plus fréquents.

 3. Le recrutement & la formation devenus priorité n°1 des investissements à venir

Nous retrouvons une bonne capacité d’autofinancement pour 81% des ETI. Seules 30% des ETI dont la CA est compris entre 50-75m€ déclarent ne pas avoir suffisamment de moyens financiers pour investir par endettement.

C’est désormais 53% des ETI qui ont réalisé au moins une opération de financement en vue d’investir au cours des 12 derniers mois. Le Crédit Impôt-Compétitivité-Emploi (CICE) a contribué favorablement aux décisions d’investissement puisque 79% des ETI déclarent en avoir bénéficié au cours des 12 derniers mois.

En termes de priorités d’investissement pour les 6 mois à venir, le recrutement et la formation – qui avait fortement augmenté en juin – distancent aujourd’hui tous les autres indicateur (à 61%). A noter, l’importance réelle accordée aux investissements liés à la transformation digitale : 44% des dirigeants d’ETI souhaitent y investir dans les 6 prochains mois plus particulièrement dans les grandes ETI.

 4. Les difficultés à recruter sont toujours une réalité pour les ETI

52% des ETI rencontrent des difficultés de recrutement. Les principales raisons invoquées sont d’ordre géographiques (difficulté à attirer les bons candidats dans leur localité) et la difficulté à trouver des qualifications rares, pointues ou nouvelles.

En termes d’outils mis en place permettant d’associer les salariés à la compétitivité de leur entreprise, les indicateurs sont stables, la prévoyance caracolant toujours en tête. Concernant les projections pour les 12 prochains mois, la formation est toujours largement en tête pour près d’1 ETI sur 2.

Enfin, aux yeux des salariés d’ETI, l’intéressement et les primes restent perçus comme les outils les plus importants en termes d’avantage, suivis de la Prévoyance et de l’Epargne Salariale.

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Méthodologie :

Enquête réalisée par Aloa Consulting par téléphone entre le 19 octobre et le 15 novembre 2016 auprès d’un échantillon de 279 ETI représentatif de cette catégorie d’entreprise. La représentativité a été assurée par la méthode des quotas (chiffres fournis par le METI sur la base d’études référentes), établis sur les variables suivantes : Secteur d’activité (Industrie-Construction vs Services), Chiffres d’affaires consolidé (50 à 74 millions d’€ - 75 à 99 millions d’€ - 200 millions d’€ et plus) et Région d’implantation (siège) : Ile de France/Régions. Les personnes interrogées sont exclusivement les Dirigeants de ces ETI, PDG, DG, Directeurs Financiers essentiellement.

Définition de l’Entreprise de Taille Intermédiaire (Insee) : Une entreprise de taille intermédiaire est une entreprise qui a entre 250 et 4999 salariés, et soit un chiffre d'affaires n'excédant pas 1,5 Md€ soit un total de bilan n'excédant pas 2 Md€. Une entreprise qui a moins de 250 salariés, mais plus de 50 M€ de chiffre d'affaires et plus de 43 M€ de total de bilan est aussi considérée comme une ETI. Les ETI constituent une catégorie d'entreprises intermédiaire entre les PME et les grandes entreprises.

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