Facteur peur : l’aversion à la perte dans l’investissement

"Les pertes ont plus de poids que les gains"

Daniel Kahneman, Lauréat du Prix Nobel d’économie en 2002

Chap2 - raison en action 2 titre

Qu'est-ce que l’aversion à la perte ?

 

C’est un concept selon lequel le ressenti négatif provoqué par une perte est plus intense que le plaisir éprouvé lors de l’obtention d’un gain de même valeur.1

Par exemple, la déception éprouvée lorsque l’on perd 100 € est plus forte que la satisfaction de gagner la même somme. Des études estiment que l’impact émotionnel négatif lié à une perte ou un renoncement est deux fois plus fort que la satisfaction ressentie lors d’un gain équivalent.2

 

Cela découle de mécanismes de survie où les situations perçues comme négatives et donc potentiellement dangereuses nécessitent une attention plus urgente.3

Quelques exemples concrets de l'aversion à la perte

Une entreprise retire les machines à café gratuites à disposition des employés. Ceux-ci s’en plaignent vivement, bien plus qu’ils ne s’étaient réjouis lors de leur installation. Le retrait de ces machines, perçu comme une perte, déclenche une réaction émotionnelle plus forte que l’installation de la machine à café gratuite, perçue comme un gain.

Même si elles ne s’épanouissent pas au sein d’un cercle social (amis, collègues, membres d’une association, etc.), certaines personnes hésitent à le quitter par crainte de perdre des relations, des opportunités ou des informations importantes. La peur de perdre ce qu’elles possèdent, même si cela leur apporte peu de satisfaction, peut l’emporter sur les bénéfices potentiels d’un départ.

Comment l’aversion à la perte affecte les décisions d’investissement

  • Un excès de prudence : les investisseurs peuvent conserver leurs économies sur des comptes d’épargne peu rémunérateurs plutôt que d’investir sur les marchés financiers. Ce comportement est souvent motivé par une peur des pertes, découlant d’une perception amplifiée des risques de marché, en particulier lorsqu’ils se concentrent sur la performance à court terme de leur portefeuille.4 

     

  • Des décisions impulsives : lorsque la valeur de leurs actions diminue, par exemple lors d’une baisse des marchés, les investisseurs peuvent céder à la panique et craindre de perdre davantage. Par conséquent, ils peuvent vouloir vendre leurs actions.5

Comment l’aversion à la perte affecte les décisions d’investissement

Chap2 - raison en action illust 2

Place à l’action : surmontez votre aversion à la perte dans vos décisions financières

CHAPITRE 3 3 - Illustration adoptez une perspective à long terme

Place à l’action : surmontez votre aversion à la perte dans vos décisions financières

Reconnaître l’impact de l’aversion à la perte est la première étape pour prendre de meilleures décisions financières.

 

Posez-vous ces questions :

 

  • Ai-je évité d’investir dans des actifs financiers risqués (comme les actions) ?
    • Adoptez une perspective à long terme : la probabilité de subir une perte est statistiquement plus faible sur le long terme.
    • Diversifiez vos placements pour limiter les risques et minimiser l’impact émotionnel en cas de baisse de certains de vos investissements.

 

  • Ai-je évité vendu un investissement en baisse sous le coup de la panique ?
    • La prochaine fois, évitez de prendre des décisions impulsives : prenez le temps d’évaluer la situation et consultez un conseiller financier si nécessaire. 

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Illustrations : Cléo Wehrlin

1. Kahneman, Daniel, and Amos Tversky. "Prospect theory: An analysis of decision under risk." Handbook of the fundamentals of financial decision making: Part I 2013. 99-127. 
2. Par exemple, voir : Kahneman, Daniel, Jack L. Knetsch, and Richard H. Thaler. "Experimental tests of the endowment effect and the Coase theorem." Journal of political Economy 98.6 (1990): 1325-1348.
3. Baumeister, Roy F., et al. "Bad is stronger than good." Review of general psychology 5.4 (2001): 323-370.
4. Cet effet, connu sous le nom d’aversion à la perte myope, se produit lorsque les investisseurs se concentrent fortement sur la performance à court terme de leurs investissements, ce qui les amène à réagir de manière excessive aux pertes à court terme et à négliger potentiellement les gains à long terme. Par conséquent, un investisseur myope souffant d’aversion à la perte est susceptible d’adopter un niveau de risque plus faible. 

Thaler, Richard H., Amos Tversky, Daniel Kahneman, and Alan Schwartz (1997). "The Effect of Myopia and Loss Aversion on Risk Taking: An Experimental Test." Quarterly Journal of Economics, 112(2), 647–661.
5. Barberis, Nicholas, and Ming Huang. "Mental accounting, loss aversion, and individual stock returns." the Journal of Finance 56.4 (2001): 1247-1292.

Sauf indication contraire, toutes les informations figurant dans le présent document proviennent d’Amundi Asset Management S.A.S. et datent de septembre 2025. La diversification ne constitue ni une garantie de profit ni une protection contre toute perte éventuelle. Les opinions exprimées sur les tendances du marché et de l’économie sont celles des auteurs et pas nécessairement celles d’Amundi Asset Management S.A.S., et sont susceptibles d’être modifiées à tout moment en fonction de la situation du marché ou d’autres conditions. Par ailleurs, rien ne garantit que les pays, marchés ou secteurs réaliseront la performance prévue. Ces opinions ne sauraient être considérées comme un conseil en investissement, une recommandation de titre ou une incitation à la négociation d’un quelconque produit Amundi. Le présent document ne constitue ni une offre ni une demande d’achat ou de vente de titres, parts de fonds ou services. Les performances passées ne constituent ni une garantie ni un indicateur des performances futures.

Date de première utilisation : septembre 2025

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